Cette note est la première d’une série portant sur la
communication en entreprise. Se référant à des méthodologies de communication
éprouvées (Process Com©, Attitude Intérieure Positive, …) et s’inspirant de cas
réels vécus en entreprise, ces courts articles ont l’ambition de sensibiliser
tous les acteurs de l’entreprise, et les managers en premier lieu, à
l’importance de soigner leur communication interpersonnelle. Négligée, elle est
source de malentendus, stress et inefficacité. Bien maîtrisée, elle contribue à
la bonne ambiance, au plaisir de travailler et à la performance de
l’entreprise.
Monsieur Milvot est
un responsable d’affaire dynamique, sûr de lui et performant. Il mène ses
projets tambour battant, imposant ses points de vue à la plupart des personnes
impliquées, élevant le ton et piquant des colères quand les choses ne se
passent pas comme il le souhaite. Charmeur, il sait séduire ses clients, encourager
les nouveaux employés ainsi que les femmes et hommes performants mais ne cache
pas son mépris pour ceux qui ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Ses affaires
sont en moyenne plus rentables et aux délais mieux tenus que la moyenne des
projets de l’entreprise, c’est donc une personne respectée par sa direction.
Toutefois, il subit parfois d’importantes dérives de coûts et de délais pour diverses
raisons dont trois liées à son comportement : les personnes qui le craignent
ont tendance à acquiescer à ses demandes sans pouvoir toujours tenir leurs
engagements, d’autres s’opposent à lui en faisant parfois insidieusement obstruction
à ses projets, enfin la priorité donnée à ses affaires par rapport aux autres
désorganise l’ensemble de l’entreprise ce qui impacte quelquefois ses propres projets
…
M. Milvot est un cas
typique de manager plein de ressources, adaptable et charmeur qui appréhende la
qualité des personnes et la façon de communiquer selon ses propres critères (si
tu n’es pas comme moi, dynamique et efficace, je te déconsidère) et dont les
périodes de stress exacerbent son désir de s’imposer par la force. Il paraît a
priori performant, mais son impact peut être globalement négatif en termes
économique et social.
Ce manager, son
entreprise et ses collègues gagneraient à ce que :
- il
prenne conscience que les qualités de dynamisme et de capacité d’adaptation ont
la même valeur que la sensibilité, le fait d’être consciencieux ou calme par
exemple, - il
accepte que faire preuve d’empathie n’est pas synonyme de faiblesse, mais
d’intelligence, - il
intègre que lorsque son irritation monte, souffler un bon coup ou s’aérer
quelque minutes pour faire baisser son stress puis réfléchir avant de réagir,
est beaucoup plus efficace que de pousser un coup de gueule sur l’instant,
contrairement aux apparences.
Pour cela, il pourrait
soit être accompagné quelques temps par un coach, ou découvrir sa personnalité
par le biais d’une méthode comme le MTBI, ou améliorer sa communication grâce à
une méthodologie comme la Process Com.
La prochaine note
abordera le thème « Comment le dire ? Bottom
up »
Didier Douziech – Praticien Process Com©
La communication interpersonnelle est une des 7
dimensions des « Savoir être et savoir-faire du Manager du XXIe siècle » que
vous pouvez découvrir sur www.didier-douziech.fr/manager21